Les égouts de Paris

Bienvenue dans les égouts de Paris

Il venait de s'engouffrer dans un long, très long tunnel... Les rats, et autres animaux vivant dans les égouts, s'éloignaient de lui, à son passage. Comme s'il leur faisait peur. Comme les amis qu'il avait pu se faire... Il les avait apprécié, ils étaient devenus amis, mais quand Aaron avait, par erreur, dévoilé sa vraie nature, ils le considéraient
comme un monstre, une bête, un être inhumain... Pourtant, à l'époque, il n'avait fait jaillir que quelques étincelles... en pleine ville. Il avait du à nouveau partir, loin, très loin. Dans une autre ville, dans un autre pays. Et le voilà qui recommence... Il allait abandonner Brooke, et partir, là où elle ne le retrouverait pas. Mais, soudain, l'air devint frais, bien trop frais pour être naturel, dans un égout. Et un homme imposant, habillé d'une large cape blanche, ressemblant légèrement au Père Noël, comme avait lu Aaron dans un livre de conte. Il ne voulait pas aller à sa rencontre, mais il ne pouvait bouger, ses pieds étaient gelés. Complétement. L'homme arriva...

"Et bien, tu es un sacré p'tit gars toi. Faire face à ma Brooky, il en faut du cran... Et il faut être bien stupide, surtout. Tu as du comprendre, elle est forte. Plus que le commun des demi-dieux. Pourquoi ? Parce que je l'ai habitué à se débrouiller seule, à ne compter que sur elle... Et oui, comme toi. Je sais qui tu es, Aaron Baudelaire, les vents me l'ont dit... Je sais aussi comment tu es, et je comprends ton renfermement... Mais, avec Brooke, tu peux t'ouvrir ! Elle est quelqu'un de si compréhensible... Et attachante. Attentionnée, aussi, et tellement courageuse... C'est bien ma fille... Fais-lui confiance ! A elle, tu peux t'ouvrir, ou tu ne le feras jamais... Elle est ta seule chance... ta seule... chance..."

L'homme disparut dans un immense nuage, qui prit tout le tunnel. Une fois la brume disparut, le tunnel était comme avant, et ses pieds étaient redevenus mobiles... Mais quelqu'un, était là-bas, au bout du tunnel... Et ce quelqu'un, Aaron savait très bien qui c'était... Il alla à sa rencontre...

"Brooke... Je suis désolé. J'ai été un idiot, j'espère que tu peux me pardonner... Je suis vraiment désolé."

Elle ne savait une fois encore où est ce qu'elle était tombée. A croire que ce n'était pas son jour de chance. Mais elle sentit pendant un cours moment la présence de son père, ce qui l'étonna. Qu'est ce qu'il ferait bien là. Puis une lumière jahit, puis la présence disparut. Et là Aaron arriva, présentant toutes ses excuses. Elle commençait à se douter que son père était venu le voir.

Ce... c'est pas grave. Puis ce n'est pas entièrement de ta faute...

Sur ces mots elle se releva, elle se demandait si elle devait parler Aaron de ce que sa mère lui avait dit.

Si, ce l'est... J'en suis vraiment désolé. Oh, comme j'ai pu être idiot, de ne penser qu'à moi... Et toi ? Je ne me suis même pas posé une seule fois la question... J'ai été arrogant, inconscient, malveillant, mais jamais gentil ! Je... je suis vraiment désolé... Tu veux toujours... faire la quête... avec moi ?

Il se sentait stupide de poser la question. Dans sa tête, la réponse était forcement non. Il avait été sec, désagréable, inhumain, méchant, et égoïste, et il espérait qu'elle dirait oui ? Il était vraiment stupide, sur ce coup... Mais la conversation avec Borée l'a peut-être bien changé... Car, quand on rencontre un Dieu, ce n'est pas rien... Il éprouvait maintenant beaucoup d'admiration et de respect envers Brooke, qui, toujours impassible, le regardait, sans ne laisser aucune émotion s'échapper. Elle était forte, le Dieu du Vent du Nord avait raison... Très forte. Courageuse ? Et bien, pour être arrivée ici, Aaron pensait bien que oui. Compréhensible et attachante, il verra par la suite...

... Désolé, encore.

Brooke regardait Aaron, qui s'excusait une fois encore. Pendant qu'il parlait elle ne voulait laisser parraître aucune expression, mais quant-il eu finis, elle lui sourit. Elle croisa d'abord ses bras sur sa poitrine puis dit :

Alors, tout d'abord, arrête de t'excuser. Puis, tu sais, j'ai pas était très gentille non plus... Sinon, je sais pas si je continu la quête avec toi, franchement j'hésite là...

La jeune fille avait un petit sourire en coins, biensûr qu'elle allait continuer la quête avec lui, elle ne voulait pas le laisser partir et continuer la quête seul, surtout après la conversation qu'elle avait eu avec la mère d'Aaron, Hécate. Elle laissa tomber ses bras et se retourna pour essayer de trouver une sortie.

Mais si, je continue la quête avec toi... Ne crois pas que tu vas te débarrasser de moi comme ça.

Il sourit, pour la première fois... Puis, il regarda autour de lui, et dans sa tête, apparut un fil imaginaire... Son instinct. Ses sens magiques n'étaient d'aucune utilité, tant qu'il avait son instinct infaillible. Il donna une légère tape sur l'épaule de Brooke. Une tape si chaleureuse.

On devrait aller de l'autre coté, je pense.

Il ne savait pas pourquoi, mais avec elle, il se sentait bien. Il avait l'impression de ne plus être seul, il avait enfin quelqu'un comme lui... Enfin.

Quant Aaron lui fit une tape sur l'épaule, elle se retourna et elle le vit sourire. Elle était contente de le voir comme cela. Puis elle sourit à son tour : elle n'avait jamais était très douée en orientation. Il lui arrivait de se perdre facilement surtout dans les lieux qu'elle ne connaissait pas.

Bon, eh bien je te suis. Sinon, avec moi on sera pas sortit d'ici avant demain matin...

Elle avança donc dans la même direction d'Aaron, en faisant attention de ne pas tomber dans les eaux sales des égouts. Il faisait froid, mais c'était suportable. Puis après quelques mêtre ils vuent une bouche d'égout au dessus d'eux.

Hm, on fait comment pour monter là ?

Et bien...

Il utilisa la magie pour faire propulser la bouche d'égout, qui vola à quelques mètres, avant de s'écraser sur le trottoir...

Après toi.

Brooke regarda Aaron faire, puis sauta après que celui-ci l'invita a passer devant. Elle s'accrocha au trottoir, puis agita les jambes. On ne peut pas dire qu'elle était habituée à faire ce genre de chose tous les jours. Quant elle eu enfin finis de remonter elle regarda autour d'elle. Ils se trouvaient dans une rue assez sombre mais à quelques mêtres plus loins, on pouvait voir que la rue était bondée de monde. Elle se retourna vers les égouts et cria :

C'est bon Aaron, tu peux venir !

Se hissant quelque peu aux barreaux, il arriva enfin à la surface... Un léger frisson lui parcourut la colonne vertébrale. Une rue bondée de monde se trouvait un peu plus loin... Et quelque chose lui disait qu'il n'y avait pas que des humains, dans cette masse. Son instinct ? Peut-être...

Allons à l'opposé, tu veux ?

Brooke se retourna vers Aaron en levant un sourcil. Elle ne comprenait pas pourquoi il ne voulait pas se rendre dans la rue voisine. Pourtout elle avait l'air si belle avec tous ces éclairages. Ce devait être l'hiver d'ailleur, car on pouvait appercevoir une vitrine de loins, décorée, et des guirlandes lumineuses avait étaient accrochées au dessus de la rue. La jeune fille se retourna vers Aaron en faisant une petite moue.

Tu veux pas que l'on fasse même un petit tour ? Ça a l'air si beau pourtant...

Je...

Il savait que c'était dangereux, qu'un monstre pouvait se cacher parmi la foule... Mais, il ne pouvait pas lui resister. Avait-elle un pouvoir d'hypnose ? Ou bien... D'enjôlement ?

Bon, allons-y alors...

Brooke sourit quant Aaron accepta finalement. Elle fit un petit : Yes ! Et s'avança en souriant vers la rue éclairée. Elle fut bouche-bée quant elle vu tout le monde qui se trouvait dans cette allée. Pleins de personne allaient dans une direction différente, et sur la route, les voitures étaient coincées dans un immense embouteillage. Mais, même si la jeune fille n'était pas du genre à aimer les foules de gens, elle souriait tout de même en voyant toutes les décorations. Elle ne savait pas si c'était elle ou non, mais quelques flocons de neige commencèrent à tomber du ciel, ce qui la fit sourire. Elle tourna sur elle même, puis ria, elle avait l'air d'une vraie gamine retournée en enfance. Mais chaque hiver, elle était de bonne humeur. Puis elle se retourna, ce n'était pas le moment de se perdre, surtout avec tout ce monde.

Aaron ?

» Paris, ville de l'Amour

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